Il n'existe pas d'action directe commune des antiviraux sur les virus VHC et VIH.
En revanche, l’EPIVIR (lamivudine) est efficace sur le VHB et le VIH.
1- Interféron : diminution possible du taux de CD4
2- Ribavirine / analogues nucléosidiques
- Inhibition de la phosphorylation intra-cellulaire in-vitro de la zidovudine (Rétrovir ®) et stavudine (Zérit ®):Il n'y a pas de variation significative de la réplication du VIH en clinique.
- l'arrêt de la ribavirine est recommandé en cas d'augmentation importante de la charge virale VIH.(Zylberberg et al., Gut 2000, 47)
Risque accru de cytopénies : anémie hémolytique / ribavirine et toxicité médullaire des analogues nucléosidiques.
3- Hépatotoxicité des anti-protéases.
Risque d'hépatites aiguës sévères (grade 3 et 4) dans 10 % des cas (5 à 12 %), jusqu’à 30 % pour le Ritonavir (Norvir® ).
Trois facteurs d’hépato-toxicité identifiés : . co-infection VHC ou VHB,
(Sulkowski, JAMA,2000;283) . Ritonavir,
réascension des CD4 (>50/mm3).
Les anti-protéases se comportent comme des inhibiteurs du cytochrome P-450 (Ritonavir). Applications thérapeutiques dans le choix des associations d’anti-protéases (multiplication des taux sériques par 50-500).
Se pose le problème du degré d’altération anatomo-pathologique à moyen terme ?
4- Hépatotoxicité du Ritonavir (Norvir® ) (600 mg x2/jour)
Son délai d’apparition est de 2 à 3 mois.
Elle est réversible à l’arrêt ou à la diminution des doses dans les 3 mois.
Cas de régression spontanée sans modification de posologie (effet d’auto-induction de son propre métabolisme).
Aucun cas d'irréversibilité n'a été rapporté.
Il n'y a pas de toxicité croisée avec les autres anti-protéases
La toxicité est dose dépendante. Le Ritonavir est prescrit en association à doses moindres (100 mg x2 /jour) pour une meilleure tolérance.
Une Hyper-bilirubinémie et un effet lithogène ont été observés sous Indinavir (Crivixan®).