Recommandations |
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Depuis 1997, dans le cadre des recommandations des bonnes pratiques cliniques et biologiques en A.M.P., la prise en charge d'un couple virémique n'était plus possible. En juin 2000, la situation a enfin changé avec la mise en place de l'étude nationale multicentrique de l'A.N.R.S. coordonnée par le Dr Roudot-Thoraval : HEPACAMP (format pdf).
Lorsque le père est virémique :
nous recommandons de proposer l'inclusion dans cette étude. L'alternative qui existait dans le passé de proposer un traitement antiviral préalable à l'A.M.P. dans l'espoir de négativer la virémie n'a jamais été évalué, se heurte à l'absence de garantie de résultat et au délai (12 à 18 mois) nécessaire entre le traitement et la procédure médicale.
Lorsque la mère est virémique :
nous recommandons d'une façon générale l'inclusion dans ce protocole. Lorsque la virémie est élevée, supérieure à 2,5 millions de copies/ml, il peut être proposé un traitement antiviral préalable d'autant plus que :
la mère présente une hépatopathie justifiable d'un traitement,
la probabilité de réponse virologique est élevée (génotype 2 ou 3, contamination récente, absence de fibrose hépatique évoluée),
la femme est jeune.
Il faut cependant avertir le couple du délai ( 10 à 16 mois ), de la possibilité d'échec de négativation de la virémie, de l'absence d'évaluation de cette proposition et de l'éventuelle alternative que pourrait représenter une césarienne programmée.
Nous ne recommandons pas à ce jour de programmer une césarienne. Une discussion avec le gynécologue est cependant souhaitable mais, en l'état actuel des connaissances, la décision devra être prise essentiellement en fonction des données obstétricales.
Annexe: Contraintes liées au protocole HEPACAMP .
Adresser le couple à un centre investigateur, en Bretagne :
Brest : Dr Chabaud, Centre de F.I.V., Clinique Pasteur
Nantes : Pr Lopes, Dr Boudineau, Hôpital mère-enfant, CHU Nantes
Rennes : Dr Laurent, Sr gynécologie, Hôpital Fontenoy
Les prises de sang chez la mère ont lieu dans le cadre du suivi standard d'une grossesse puis une consultation au troisième trimestre et 3 mois post-partum.
Pour l'enfant, prises de sang à 3 mois et 12 mois pour PCR.
L'étude vise à évaluer le risque de transmission à l'enfant après A.M.P., elle comporte un groupe témoin de 2000 femmes atteintes du VHC et spontanément enceintes dont le recrutement s'annonce difficile raison pour laquelle nous incitons à signaler ces cas aux centres cités.
Texte rédigé d'après la communication de O. Savary du 19/01/01. Réunion du Réseau Hépatite Bretagne à l'occasion de la réunion d'hépatologie de l'Ouest.
Bibliographie :
1 : Debono E et al. Liver 2000 Jun ; 20 :257-61
2 : Semprini AE et al. J Inf Dis 1998 Apr ; 177 : 848-54
3 : Fried MW et al.Gastroenterology 1992 Apr ; 102 : 1306-8
4 : Pasquier et al AIDS 2000 Sep 29 ; 14 : 2093-9
5 : Leruez-Ville M et al, Lancet 2000 Jul 1 ; 356: 42-3.
6 : Fiore J et al Med Virol 1995
7 : Okamoto et al. J Inf Dis 2000 Nov ; 182 :1511-4
8 : Gibb et al. Lancet 2000 Sep 9 ; 365 : 904-7