a) La contamination essentielle est parentérale
* :
c'est à dire qu'elle se fait par voie sanguine du fait du contact entre le sang d'un sujet contaminé et le sang d'un sujet indemne. On identifie 2 grands groupes d'individus à risques justifiant d'un dépistage systématique :
Malades transfusés avant 1991 , date à partir de laquelle des tests de dépistage fiables ont permis d'écarter systématiquement du don du sang les sujets contaminés. Actuellement, le risque est très faible et inférieur à 1/100 000 flacons de sang transfusé. Ce mode de contamination explique la fréquence avec laquelle les malades hémophiles transfusés avant 1991 ont été infectés (60 à 90%).
Malades toxicomanes : Il s'agit essentiellement de la toxicomanie intra-veineuse surtout par le biais du partage de seringues contaminées mais également par utilisation commune du matériel utilisé à la préparation de la drogue (cotons, cuillères). 60 à 90% des personnes ayant eu une période de toxicomanie IV supérieure à 1 an ont été infectés par le VHC. Il faut insister sur le fait qu'une seule injection constitue un facteur de risque majeur et doit conduire à un dépistage. Il a été démontré que le partage des pailles servant à la prise de drogue par voie nasale est également un facteur de contamination.
Le rôle des autres facteurs potentiels de contamination est difficile à évaluer.
- Tatouages, acupuncture, piercing, surtout lorsqu'ils sont réalisés dans des conditions douteuses d'hygiène.
- Mauvaise désinfection du matériel lors de gestes invasifs diagnostiques ou thérapeutiques surtout avant 1990.
- A part, la piqûre accidentelle d'un professionnel de santé par une aiguille contaminée.
Les différentes études réalisées chez les sujets qui ont été exposés à ces situations ne retrouvent pas d'augmentation significative de prévalence d'anticorps* par rapport à la population générale. Ce sont de faibles facteurs de risques que l'on recherche lorsqu'aucun autre facteur n'a été mis en évidence mais il est très difficile de porter une conclusion définitive quant à leur responsabilité.
b) La transmission par voie sexuelle est très
rare :
Elle est vraisemblablement liée à une exposition sanguine au cours d'un rapport sexuel. Ceci oppose le VHC* au VHB* où la transmission sexuelle est très fréquente parce que la charge virale B est beaucoup plus importante. Toutefois, il est conseillé de réaliser un test de dépistage et un dosage de transaminases* au conjoint d'un malade atteint du virus de l'hépatite C.
c) La transmission de la mère à l'enfant
est inférieure à 5 %.
Là encore, un dépistage est recommandé chez le nourrisson lorsqu'il a atteint l'âge de 18 mois (délai nécessaire pour qu'il élimine les anticorps maternels).
d) Le cas particulier des malades co-infectés
par le VHC et par le VIH* (Virus de l'Immunodéficience
Humaine : agent du SIDA)
La découverte du VHC impose également un dépistage du VIH et du virus de l'hépatite B car ces deux virus peuvent également être transmis par voie " parentérale *". Les malades atteints du VIH qui ont également contracté une hépatite C se caractérisent par l'importance de la quantité de virus C circulant (en moyenne 10 fois plus importante que chez les malades qui n'ont pas d'infection VIH). Dans ce cas, la contamination sexuelle ou mère-enfant devient importante (15 à 20 %).