On savait depuis de nombreuses années qu'il existait des hépatites* survenant après transfusion de sang dues ni au virus de l'hépatite A ni à celui de l'hépatite B
et qu'on
appelait " hépatites non A non B ".
Le virus de l'hépatite C (VHC )a été
identifié en 1989 le système immunitaire
d'un sujet produit des protéines appelées
anticorps *. Dans l'organisme, certains anticorps
permettent de guérir d'une infection (on dit
qu'ils sont neutralisants). Les anticorps dirigés
contre le virus de l'hépatite C ne permettent
pas d'éliminer le virus. Ils ne sont pas neutralisants.
Ils témoignent simplement d'une rencontre avec
le virus, persistent quelle que soit l'évolution
de l'infection, et sont utilisés comme moyen
de dépistage chez les sujets à risques.
Ces tests ne mettent donc pas en évidence le
virus mais la réaction de l'organisme en réponse
à l'infection virale. Pour affirmer la présence
du virus dans l'organisme, il est nécessaire
de le mettre en évidence dans le sérum
où il est présent en faible quantité
(virémie * de l'ordre de un million de
virus par mm3). Cette faible virémie explique
les difficultés de détection.
Le virus VHC est un virus dont le matériel
génétique est un ARN* (acide ribonucléique).
Sa détection n'est possible que par une technique
d'amplification de l'ARN appelée PCR *
(" polymerase Chain Reaction "). La positivité
de la PCR ARN VHC * correspond donc à
la mise en évidence du virus et affirme le caractère
actuel de l'infection.
En France, les premiers tests de dépistage ont
été rendus obligatoires le 1er mars 1990
chez les donneurs de sang. Un test plus élaboré
et plus sensible dit de 2ème génération
a été mis en place le 1er mars 1991 dans
les centres de transfusion sanguine.
Le virus est difficile à cultiver et le seul
animal qui puisse être infecté est le chimpanzé
ce qui rend difficiles les recherches en laboratoire.
Il existe plusieurs types de virus, répartis
selon leurs caractéristiques génétiques
et appelés " génotypes ". On
reconnaît actuellement en France 3 génotypes
principaux :
- Le génotype 1 (1a,1b), le plus répandu, plus souvent retrouvé chez les patients contaminés par transfusion, est le plus résistant au traitement
- Les génotypes 2 et 3, plus fréquents chez les malades contaminés par toxicomanie, sont les plus sensibles au traitement.